Biodiversité

La connaissance de la biodiversité

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

Partager la page

La biodiversité désigne la variété de l’ensemble du monde vivant organisée selon trois niveaux (diversité des gènes, des espèces et des écosystèmes), ainsi que les interactions au sein de ces trois niveaux et entre ces niveaux.

La France héberge 10% des espèces connues et, chaque jour, de nouvelles espèces sont découvertes. Ses nombreuses espèces endémiques, qui ne vivent nulle part ailleurs sur la planète, lui confèrent également une forte responsabilité.

La France, avec ses territoires ultramarins répartis sur l’ensemble du globe, figure parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées au niveau mondial. Cela s’explique, comme dans la plupart des pays, par les pressions exercées par les activités humaines.

La biodiversité, une responsabilité collective  

La biodiversité englobe l’ensemble du monde vivant à trois niveaux : la diversité génétique, celle des espèces et celle des écosystèmes. Avec ses départements et territoires d’outre-mer, la France est présente dans les quatre grands océans. Son patrimoine naturel, riche de 19 424 espèces endémiques (présentes uniquement sur un territoire), lui confère une grande responsabilité internationale. L’Homme utilise ces ressources naturelles pour subvenir à ses besoins. Il dépend étroitement des écosystèmes qui lui procurent nourriture, matériaux, énergie, régulent les réserves d’eau et le climat, sont source de bien-être, d’activités touristiques, etc.

Mais la pression subie par les écosystèmes est telle que beaucoup d’habitats naturels et espèces sont aujourd’hui en déclin. Sur la période 2013-2018, 20% seulement des habitats d’intérêt communautaire présents en métropole sont dans un état favorable. Les résultats de la 3ème évaluation de ces habitats naturels permettent de consolider et de confirmer ceux de la précédente (2007-2012) où 22% des habitats d’intérêt communautaire étaient alors dans un état favorable. En 2019, 18% des espèces évaluées dans la Liste rouge nationale sont éteintes ou menacées. Entre 1989 et 2018 en métropole, les populations d’oiseaux communs spécialistes des milieux agricoles, forestiers ou bâtis ont baissé de 23% et entre 2006 et 2016 celle des chauves-souris les plus communes a diminué de 38%. L’une des principales causes de ce constat est la dégradation des milieux naturels. Entre 2006 et 2015, en métropole, près de 66 000 hectares en moyenne par an ont été transformés sous l’effet de l’artificialisation. Les pratiques agricoles intensives ou, au contraire, la déprise agricole et la fermeture des espaces ouverts menacent la biodiversité. La consommation de pesticides augmente en agriculture. Le changement climatique affecte aussi la biodiversité. L’acidification des océans menace les récifs coralliens. Autre risque : 60 des 100 espèces considérées mondialement comme les plus envahissantes sont déjà présentes dans les départements et territoires d’outre-mer.

Néanmoins, la situation de certaines espèces, comme la loutre ou le castor, s’améliore. C’est aussi le cas des oiseaux d’eau hivernants où les populations ont progressé de 77% entre 1980 et 2018. Les mesures de protection, la réduction des pressions et une meilleure sensibilisation et implication des acteurs concernés expliquent ces tendances favorables Face à ces pressions et menaces, de nombreuses initiatives sont engagées à tous les niveaux pour préserver ce patrimoine naturel, dont le bon état est primordial pour garantir le bien-être et la santé de tous. Les stratégies de création des aires protégées y contribuent. Au 1er janvier 2020, 23,9% du territoire est couvert par un dispositif de protection. L’ambition est de porter à 30% la part du territoire français couverte par un dispositif de protection dont 10% en protection forte à l’horizon 2022 (1,37 % au 1er janvier 2020).

Actualités : Connaissance de la biodiversité

L’évolution de la biodiversité en France 

Comment la connaissance de la biodiversité évolue-t-elle en France ?

L’érosion de la biodiversité et l’efficacité des actions en faveur du patrimoine naturel peuvent être appréciées à partir de la connaissance que nous avons des écosystèmes. Les données d’observation des espèces et des habitats naturels constituent l’une des briques de cette connaissance. La collecte de ces données sur le terrain par les naturalistes, l’amélioration continue de leur qualité, ainsi que leur partage entre tous les acteurs, permettent de mieux appréhender les composantes de la biodiversité. Leur diffusion auprès du public (scientifiques, décideurs, aménageurs, gestionnaires d’espaces naturels, citoyens…) contribue à une meilleure appropriation des enjeux de biodiversité par l’ensemble de la société. L’évaluation des lacunes de connaissance tend à orienter l’acquisition de nouvelles données. La consolidation du référentiel taxonomique national est tout aussi importante. Sa complétude constitue un enjeu fort, car il permet de donner un nom univoque aux différentes espèces observées par chacun sur le territoire français.

Comment évolue l’état de la biodiversité en France ?

L’état de la biodiversité et son évolution sont au cœur des préoccupations environnementales de la société. Leur connaissance repose entre autres sur l’évaluation de l’état de conservation des habitats naturels et sur le suivi des espèces sauvages (répartition, abondance, niveau de menace…). Plus encore que pour les espèces, l’observation des habitats reste aujourd’hui fragmentaire pour la plupart d’entre eux et se concentre surtout sur les milieux les plus remarquables. Celle des espèces mobilise davantage de moyens et concerne aussi bien la faune et la flore communes que patrimoniales. Les tendances ainsi mesurées montrent que la France est pleinement concernée par l’enjeu de perte de biodiversité européenne et mondiale.

Des habitats globalement en mauvais état de conservation

La directive européenne Habitats-Faune-Flore prévoit que les États membres évaluent tous les six ans l’état de conservation des habitats naturels d’intérêt communautaire présents sur leur territoire. La France abrite 132 de ces habitats (sur 231 dans l’Union européenne) qui font l’objet d’évaluations régulières, et ce, par région biogéographique, soit un total de 299 évaluations.

Sur la période 2013-2018, 20% sont dans un état de conservation jugé « favorable ». Les habitats de la région alpine se trouvent globalement dans un meilleur état (38% dans un état favorable), alors que ceux de la région atlantique (terrestre) sont les moins bien conservés (11 % dans un état favorable). Les milieux ouverts herbacés naturels et semi-naturels (prairies de fauche, pâturages, etc.) figurent parmi les habitats les plus menacés avec 56% d’entre eux dans un mauvais état de conservation. Les dunes, les tourbières et autres milieux humides ou aquatiques, ainsi que les habitats côtiers, subissent également de multiples pressions : moins de 10 % d’entre eux sont dans un état de conservation favorable.

Des situations contrastées chez les espèces

La liste rouge nationale de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN) et du Museum national d’histoire naturelle (MNHN) évalue le risque de disparition des espèces, par groupe taxonomique, à l’échelle du territoire français. À ce jour, 10 055 espèces ont fait l’objet d’une telle évaluation, soit moins de 6% des espèces connues en France. 18% des espèces évaluées sont éteintes ou menacées en France au 1er février 2019. Le risque de disparition des espèces est nettement plus élevé dans les outre-mer insulaires (39%) qu’en métropole (12 %).

Entre 1989 et 2018, les populations d’oiseaux dits « généralistes » (peuplant une grande variété d’habitats) sont en augmentation (+22 %). À l’inverse, le nombre d’oiseaux communs dits « spécialistes » (inféodés à un habitat particulier : agricole, forestier, bâti) a diminué de 23% en métropole. Ce phénomène s’explique par la dégradation ou la perte des habitats et par l’effondrement des populations d’insectes. Ces tendances conduisent à une homogénéisation des communautés d’oiseaux et à un appauvrissement des espèces qui font prendre conscience de la nécessité d’agir sur tous les milieux.

Cinq grands prédateurs sont présents en France : trois en métropole (le Loup gris - Canis lupus, le Lynx boréal - Lynx lynx, l’Ours brun -Ursus arctos) et deux en Guyane (le Jaguar - Panthera onca, le Puma - Puma concolor). Alors que les deux espèces ultramarines ne sont à ce jour pas menacées, les trois grands prédateurs rencontrés en métropole font l’objet de mesures de protection, suite à leur inscription sur la Liste rouge nationale des espèces menacées.
L’aire de distribution occidentale des trois espèces métropolitaine, autrefois largement présentes en Europe, s’est réduite du fait de la chasse, de la destruction de leurs habitats et de la raréfaction de leur ressource alimentaire.

Qu’est-ce que l’IPBES, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques ?

Créé en 2012, l’IPBES est un organisme intergouvernemental scientifique et politique qui rassemble 132 États membres des Nations Unies. Il a pour vocation de synthétiser et d’évaluer les connaissances sur la biodiversité et les services écosystémiques afin d’éclairer les décideurs et l’opinion publique, sur les enjeux des changements actuels de la biodiversité. Dans cette optique, il vise à identifier et élaborer des outils et des méthodes d’appui aux décisions qui prennent en considération toutes les connaissances sur la biodiversité, qu’elles proviennent de la recherche scientifique, des gouvernements, des organisations non-gouvernementales (associations, entreprises, etc.) ou des acteurs locaux et autochtones.

En mai 2019, l’IPBES a publié son premier rapport sur l’état de la biodiversité et des écosystèmes à l’échelle planétaire, dont il met en évidence la situation très préoccupante. Il appelle également de ses vœux à des transformations majeures de la société, à l’instar du GIEC sur les questions climatiques.

Agir

Prix de l’innovation pour Pl@ntNet, l’application créée par des chercheurs de Montpellier pour reconnaître les plantes

Article publié sur le site de l’Université de Montpellier (Janvier 2021) L’application PlantNet permet d’identifier les plantes.

Voir l’article sur le site Lien externe

Ressources

Vous pouvez également nous faire part de vos remarques sur notre formulaire de contact

Haut de page

Bienvenue sur notre-environnement !

notre-environnement propose un accès à une information claire, neutre, vérifiée et respectueuse des différents points de vue pour comprendre les enjeux environnementaux et du développement durable.
Les informations présentées sont issues d’une base de connaissances scientifiques et s’adressent à tous les citoyens. Selon votre expertise ou votre parcours, vous trouverez des fiches, des actualités, des conseils... pour vous permettre de mieux comprendre et appréhender les grandes problématiques de l’écologie et du développement durable : climat, biodiversité, risques, santé, aménagement...

Et parce que nous devons toutes et tous nous mobiliser, nous avons réduit aux maximum l’impact environnemental de ce site

Quand c’est noir, il y a de l’espoir !

Ce site a été pensé et construit en respectant les principes de l’éco-conception, pour que vous puissiez réduire au maximum l’empreinte de votre consommation numérique.

Le mode sombre par défaut permet à votre smartphone, à votre tablette ou à votre ordinateur de consommer moins d’énergie lorsque s’affichent les pages. Et pour que celles-ci soient plus légères, nos contenus vont à l’essentiel !

Vous ne verrez peut être pas de belles images d’océan, de forêt ou de champs fleuris, mais vous trouverez toujours des illustrations et graphiques vous permettant de mieux saisir les grands enjeux environnementaux du siècle.

Paramètres d’affichage

Choisissez un thème pour personnaliser l’apparence du site.

Panneau de gestion des cookies

Notre site et nos partenaires utilisons des cookies déposés sur votre terminal avec votre consentement que vous pouvez retirer à tout moment.
Certains cookies sont dits fonctionnels et sont strictement necessaires à la bonne fourniture du service. Ils peuvent comprendrent des traceurs de mesure d’audience motorant le bon fonctionnement technique du site.

Des cookies dits ‘non fonctionnels’ peuvent être déposés, permettant de personnaliser des contenus selon votre navigation, d’afficher de la publicité personnalisée ou non, géolocalisée ou non en se basant sur votre profil et/ou historique de navigation.

Paramètres d’affichage

Choisissez un thème pour personnaliser l’apparence du site.